Lovina

A l'ouest de Singaraja, les villages côtiers de Pemaron, Tukad Mungga, Anturan, Lovina, Kalibukbuk et Bunut Panggang se sont transformés en stations balnéaires que l'on désigne sous le nom de Lovina. Cette zone s'étire sur 7 à 8 km

Les boutiques, bars et autres infrastructures touristiques n'occupent pas le devant de la scène comme à Sanur ou Kuta. On vous harcèlera de propositions d'excursions pour voir les dauphins ou faire de la plongée et pour acheter des sarongs, mais la pression mercantile y est moins forte qu'à Kuta. C'est une étape très appréciée des voyageurs.

Les plages sont couvertes de sable volcanique noir. Leur aspect n'est pas aussi séduisant que sur la côte sud, mais leur propreté est impeccable et l'on s'y promène sans problème. Les couchers de soleil n'ont rien à envier à ceux de Kuta et dans l'embrasement du ciel apparaissent à l'horizon les lumières des bateaux de pêche.

Le logement
Les hôtels sont très nombreux mais en haute saison (juillet/août et décembre/janvier), les prix peuvent monter en flèche et il vous sera plus difficile de trouver à vous loger. Plus on s'éloigne de la plage, plus les prix baissent. Les chambres en étage sont plus fraîches et un peu plus chères, surtout si elles bénéficient d'une belle vue.

Nous avons séjourné dans la région de Kalibukbuk qui est "centre" de Lovina. Le plus proche de la plage, le Rini Hotel (,& 23386), extrêmement propre tenu, loue un choix de chambres confortables à partir de 25 000 rp ; le restaurant est bon et familles et enfants y sont les bienvenus.

Les restaurants
La plupart des hôtels du front de mer possèdent un restaurant, qui fait bar à partir d'une certaine heure. Si l'on ajoute les warung, on dispose de dizaines d'endroits où se restaurer. Nous en citons quelques uns, mais vous ne perdrez rien à tenter votre chance dans le lieu de votre choix.

Distractions
Quelques hôtels-restaurants organisent des soirées avec buffet indonésien à volonté et danse balinaise, le tout pour 6 000 rp environ... une affaire ! Un certains nombre de jeunes Balinais fréquentent les bars de Lovina et la plupart sont de très agréable compagnie. Toutefois méfiez-vous de ceux qui, sous de fallacieux prétextes soigneusement élaborés, vous demandent d'importantes sommes d'argent.

Les évolutions des dauphins à Lovina est un spectacle à ne pas manquer. On s'embarque avant le point du jour, et l'on assiste au lever du soleil sur les volcans du centre de Bali. On constate que, malgré l'heure indue, des dizaines d'autres bateaux se sont rassemblés derrière la barrière de corail dans l'attente de l'apparition des dauphins. Soudain, l'un d'eux fait un bond, bientôt imité par d'autres, puis c'est une colonie entière qui s'arrondit au-dessus des vagues à la poursuite d'un banc de crevettes invisibles. Les bateaux se joignent à la ronde jusqu'à ce que les animaux, inexplicablement, cessent leurs exercices sportifs, puis l'attente reprend jusqu'aux prochains ébats.

Les touristes sont parfois harcelés par des rabatteurs en quête de clients pour aller voir les dauphins. Le coût d'une excursion est désormais fixé par un cartel de proprietaires de bateaux à 10 000 rp par personne, et l'on achète son billet dans un bureau de vente sur la plage, voire à son hôtel. Un revendeur vous demandera peut-être un peu plus (15 000 rp) dans le but d'empocher la différence. Cette concurrence directe est devenue une véritable nuisance.

Certains témoignages font état d'une diminution du nombre de dauphins participant aux ébats matinaux, due sans doute à la présence d'un public croissant. Déclin saisonnier et temporaire ou disparition à plus long terme, difficile à savoir.


L’eau est très claire, la plupart du temps, et le récif est un site merveilleux pour la plongée de surface. Ce n'est pas le plus beau corail que l'on puisse admirer, mais on y accède facilement. En maints endroits, il suffit de nager depuis la plage ou de prendre un bateau ; le batelier devrait pouvoir vous indiquer les meilleurs coins. Les sorties de plongée sont organisées par le même cartel de propriétaires de bateaux qui régit les excursions matinales pour voir les dauphins ; le prix de 5 000 rp par personne et par heure comprend la location de masque, tuba et palmes. Reste à savoir si l'on peut voir les dauphins et faire de la plongée au cours de la même excursion à un tarif négocié ou s'il faut revenir sur la plage et payer une seconde fois pour faire de la plongée.

La plongée de profondeur sur le récif n'offre rien de particulier mais c'est un bon site pour les débutants. Spice Dive (la 23305) est le seul organisme local autorisé à of' ganiser des cours de plongée pour débutants aux normes PADI, CMAS ou BSA. Il est installé dans de nouveaux locaux, du côté sud de la route près du restaurant Johni's. Ses propriétaires, Imanuel et Nancy, sont très accueillants et sauront vous renseigner utilement. Ils proposent une plongée d'initiation et, pour les plongeurs certifiés, des sorties vers le récif de Lovina (à partir de 45 $US), vers l'épave de Tulamben à Amed (55 $US) et vers l'île de Pulau Menjangan, dans le parc national de Bali Barat (60 $US). Tarif inférieur si vous partez à six.

Après l'excursion pour les dauphins, foncez pour les sources d'eau (air panas) qui se situent à une courte distance du monastère Banjar, à l'ouest. Après avoir acquitté votre billet au guichet (400 rp), vous traversez un pont et atteignez les bains. Cabines pour se changer, sous le restaurant, sur la droite. De nombreuses échoppes vendent des articles de bains (maillots, sandales, T-shirt, ...) à des prix défiants toute concurrnce. A ne pas manquer !

Huit nagas sculptés (serpents mythologiques) crachent l'eau d'une source chaude naturelle dans un premier bassin qui se déverse par la bouche de cinq autres nagas dans un second bassin plus grand. Dans le troisième, l'eau chute d'une hauteur de 3 m, garantissant un vigoureux massage. L'eau est légèrement sulfureuse et d'une douce chaleur qu'on appréciera mieux le matin ou en fin d'après-midi. Le port d'un maillot de bain est obligatoire, et il est interdit de se savonner dans les bassins (douche en plein air à proximité).

Dans ce cadre parfaitement aménagé, on évolue parmi des plantations tropicales. Le restaurant, une réussite de l'architecture balinaise moderne, n'est pas trop cher et sert de la bonne cuisine indonésienne.

Si vous n'êtes pas motorisé, faites-vous déposer à l'embranchement vers Banjar (après Banjar Tega). Au carrefour, des motos vous emmèneront aux air panas moyennant 500 rp. Des sources, vous pouvez aller à pied au monastère puis redescendre vers la route.